Jusqu’au XXe siècle, le monde rural constitue le milieu de vie de la majorité des populations en Occident. La possession de la terre est un élément fondamental de l’identité ; elle est porteuse d’un fort sentiment d’appartenance. On possède la terre et, en quelque sorte, on appartient à la terre. Le séminaire envisagera le monde rural sous le prisme du rapport à la terre en mettant l’accent sur ceux qui la possèdent (les paysans mais aussi les élites rurales) et ceux qui la cultivent. Ce rapport entre les hommes et la terre permet de réfléchir à de nombreuses questions : propriété et exploitation, modes de production, rapports sociaux, vie matérielle, transmission du patrimoine, cadres de vie, univers physique et mental… Le séminaire aura pour principal cadre spatio-temporel le Canada et l’Europe du 16e au 20e siècle mais permettra des incursions à l’extérieur de ces limites. Faire l’histoire du monde rural, c’est en quelque sorte faire une « histoire totale » des campagnes.