L’environnement est un enjeu de pouvoir, que ce soit en tant que ressource à exploiter, territoire à occuper ou représentation sociale à imposer. Pour mieux comprendre cet enjeu, les séances exploreront plusieurs concepts relatifs aux représentations et aux pratiques environnementales en contexte colonial, tels que l’impérialisme vert, l’extractivisme et la mobilisation politique de l’objet environnemental. De plus, considérant la diversité des perspectives culturelles à l’œuvre, le cours abordera les interactions entre les régimes ontologiques et épistémologiques des Autochtones et des Allochtones. Étudier l'environnement en tant que lieu où se configurent des asymétries de pouvoir et où se manifestent des écarts et des échanges culturels nous permet de mieux comprendre comment les relations entre les Autochtones et les Allochtones se sont structurées et ont évoluées depuis le 15e siècle. Bien que les cas étudiés circonscrivent de nombreuses échelles spatiotemporelles, une attention particulière est accordée au cas du Canada et du Québec depuis le 19e siècle.