Trop souvent, l'économie dissocie les êtres humains de la nature, les sciences économiques de la biosphère qui la contient, et la viabilité de l'équité.

Traditionnellement, lorsque les économistes se penchent sur les questions environnementales, ils réduisent généralement leur analyse à une science de l'efficacité et de l’optimalité qui laisse de côté les questions d'analyse de distribution du revenu et de justice sociale.

Le but de ce cours est de fournir un cadre qui donne la priorité au bien-être humain dans les limites de la biosphère, et de repenser l’analyse des politiques économiques à la lumière non seulement de l’efficacité, mais également de l’équité.

Dans ce cours, nous associerons systématiquement les questions de viabilité et de justice sociale en couvrant un large éventail de sujets :

- Biodiversité;
- Écosystèmes;
- Énergie;
- Changements climatiques;
- Santé environnementale;
- Justice environnementale;
- Nouveaux indicateurs de bien-être et de viabilité au-delà du PIB et de la croissance;
- Transition sociale écologique;
- Systèmes urbains durables.

Enfin, nous nous pencherons sur les nouvelles théories qui reposent sur l’économie comportementale et du « green nudge ». Contrairement à ce que nous pensons et à ce que pose l’économie néoclassique, nous ne sommes généralement pas des individus rationnels qui agissent en accord avec nos intérêts, même les plus fondamentaux. Le champ récent de l’économie comportementale a démontré que nous sommes des êtres faillibles, tout à la fois rationnels et émotifs. Issue de ce nouveau courant, l’approche du « Nudge » propose une série de leviers pertinents pour modifier véritablement les comportements liés aux enjeux du développement durable. Après avoir étudié les bases théoriques de l’économie comportementale, le cours se penchera sur les nombreux exemples pertinents qui ont servi à mettre en place les « green nudges », ces politiques publiques rapides à mettre en œuvre, peu coûteuses et dont l’efficacité a été scientifiquement démontrée.

Ce cours fournira donc aux étudiantes et étudiants des idées et des outils provenant de diverses disciplines périphériques à l'économie, telles que le droit, l'histoire, les sciences politiques et la philosophie.

Dans ce contexte, les concepts vus seront soumis à l’épreuve des négociations climatiques dans le cadre du processus des COP ou encore aux différents plans d’atténuation ou d’adaptation élaborés, voire adoptés par différentes juridictions nationales ou internationales.

En conséquence, la matière couverte invite les étudiantes à appliquer ces idées afin de comprendre et, éventuellement, de s'attaquer aux défis du 21e siècle.